Bulletins de l'Ilec

Éditorial

RSE, paysages divers - Numéro 480

26/03/2019

La quatrième édition du Grand Prix des industries de la consommation responsable de l’Essec, dont l’Ilec est un partenaire et à laquelle plusieurs de ses adhérents ont pris part – quatre d’entre eux y ayant été distingués –, réunit des pratiques, sinon des conceptions, diverses de « la RSE ».

Avec le « Grand Prix » proprement dit, elle récompense une entreprise connue pour l’excellence globale de sa démarche environnementale, qui est sa raison d’être même, pour recourir à l’expression que le projet de loi Pacte en cours de discussion a mise à l’honneur. Récompenser un tel engagement met en avant ce qui s’inscrit au cœur de l’activité de l’entreprise, en améliore le modèle économique par l’innovation et, tout en l’incluant, va au-delà de la seule « responsabilité », dont le sens premier est simplement de « répondre » de ce qu’on fait. Les prix « Solidarité » ou « Gestion durable », eux aussi, ont récompensé des démarches de ce type, chevillées à la raison d’être d’entreprises dont l’une revendique d’ailleurs l’idée de « mission ».

Avec les autres prix thématiques et mentions spéciales, le jury du Grand Prix Essec et les étudiants ont mis en lumière d’autres types d’avancées. La fin de vie de produits, peut-être le premier sujet de « responsabilité » qui vient à l’esprit à propos des entreprises de la « grande conso », ne pouvait mériter moins de deux distinctions, en attendant d’en inspirer de nouvelles, tant l’optimisation des filières de recyclage, catégorie par catégorie, appelle l’audace et l’innovation – à charge pour les consommateurs d’opter pour l’offre la plus responsable. Moins au cœur de l’activité au premier regard, mais aussi stratégique au second, la responsabilité inclut la considération pour les parties prenantes ; ce n’est plus là à proprement parler la « consommation » qui est responsable, mais l’entreprise en tant qu’employeur, la marque en tant que média, voire l’une ou l’autre associée à un mécénat social par lequel elles prennent position au service d’une cause.

Car l’enjeu est pour elles chaque année davantage, par les conditions de la mise en marché ou par la conception des produits, de bâtir un « marketing de l’offre » socialement responsable, chaque avancée en ce sens devenant – avant éventuellement de s’imposer comme norme – un avantage différenciant sur des marchés toujours fortement concurrentiels.

François Ehrard

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