Consommation des ménages : bonne fin d’année 2000 - Numéro 322

01/03/2001

EVOLUTION EN VALEUR : L​‌’HYGIENE CORPORELLE, PREMIERE DE LA CLASSE Les produits d’hygiène et de beauté obtiennent la palme avec une croissance de 11,2% en valeur et de 11,4% en volume, en tête desquels caracolent les produits d’hygiène corporelle : 14,7% en valeur et 17,1% en volume. Les produits d’entretien suivent avec 9,3% en valeur et 6,7% en volume. Les produits frais ont progressé davantage en valeur (8,7%) qu’en volume (4,2%), la période des fêtes de fin d’année étant propice à la recherche de produits de meilleure qualité, observable notamment sur la saurisserie et le saumon fumé (7,2% en valeur et 1,7% en volume) et la charcuterie (5,1% en valeur mais moins 1,9% en volume). Les achats de liquides enregistrent une bonne performance : 8,1% en valeur et 6,5% en volume. Les eaux ont eu particulièrement le vent en poupe avec une progression d’environ 12% tant en valeur qu’en volume, mais les boissons rafraîchissantes, alcools et bières et cidre ont vu leurs achats augmenter de 6% en valeur et de 3% en volume. Rappelons que les vins, tranquilles et effervescents, ne sont pas inclus dans les résultats concernant ici les liquides. Avec une hausse de 7,6% en valeur, les achats de produits d’épicerie n’ont pas démérité. Mises à part les conserves de viandes qui régressent (moins 2%), toutes les familles de produits sont en progression. Les aliments infantiles dépassent le seuil de 20% (22,9%), la biscuiterie sucrée et les produits pour apéritifs, celui de 10%. En volume, les conserves de viandes sont en régression de près de 6%, mais ne sont pas les seules à afficher un score négatif, puisque la pâtisserie industrielle, les plats cuisinés et les conserves de légumes connaissent des baisses de 0,4% à 2,1%. Durant cette période, le prix du panier a augmenté assez sensiblement (4,7% en moyenne), avec un maximum pour les produits frais (5,7%) et un minimum pour les liquides (moins 2,7%). ANNEE 2000 MEDIOCRE Reste que, d’après Consoscan, l’année écoulée aura été assez médiocre, puisque les achats de produits de consommation courante affichent une hausse de 3,2% en valeur et mais restent stables en volume. La consommation est surtout tirée par les produits frais (4% en valeur et 0,4% en volume sur une année) dont l’importance du rayon s’accroît dans la grande distribution. C’est sur les produits d’entretien et dans l’hygiène-beauté que le prix du panier a le plus augmenté : respectivement 5,2% et 4,7%. Si on considère les marchés individuellement, les produits d’incontinence ont progressé en 2000, de plus de 40% en valeur et de 30% en volume. En forte hausse, mais loin derrière, on trouve les laits infantiles : 19% en valeur et 16% en volume. Tout se passe comme si les plus vieux et les plus jeunes sont les cibles privilégiées. Les barres céréalières, les desserts à préparer et les produits dépilatoires ont connu des augmentations supérieures à 15% en valeur. A l’opposé, parmi les produits qui ont le plus régressé, de 15% en valeur, on trouve les produits pour permanentes, les pains d’épice, les pâtés et rillettes et l’eau de Cologne.

Bernard Pinet