Bulletins de l'Ilec

Du probable impossible - Numéro 423

01/10/2011

Jean-Pierre Dupuy ne fait pas vraiment partie des hommes illustres. Distingué mathématicien d’origine, à l’occasion railleur pour ceux qui n’arborent pas la bosse, il figure pour cette raison parmi l’élite dont Robert Musil prétendait qu’elle assume « une des dernières témérités somptuaires de la raison pure »1. Et plaide pour un catastrophisme éclairé.

Jean-Pierre Dupuy est par son statut ingénieur général des mines, ce qui se fait de mieux en France dans les sciences dures, à l’exception peut-être de la Rue d’Ulm. Mais il est aussi philosophe, se partageant entre Polytechnique et Stanford. Polyglotte aggravé, il parcourt le monde et pas seulement celui des idées, exprimant une liberté d’esprit qui lui permet, s’il le faut, de pourfendre technique et technocrates en sachant de quoi il retourne. La science n’a pas toujours grâce à ses yeux de moraliste d’un nouveau genre, ni utilitariste ni déontologue : « Quand j’étais petit on me racontait que tous les malheurs de l’humanité venaient de ce que le progrès des sciences n’était pas accompagné d’un progrès parallèle de la sagesse humaine. La science était pure, mais les hommes restaient mauvais. Quelle naïveté ! »2. Loin d’apporter le bonheur, les sciences et les techniques mettent le monde, la nature en péril : « Le fait totalement inédit qui caractérise nos sociétés fondées sur la science et la technique est que nous sommes désormais capables de déclencher de tels processus [irréversibles… lesquels peuvent se retourner contre nous et prendre la forme de puissances hostiles qui nous détruisent] dans et sur la nature »3. Par ignorance, par légèreté, nous parlons de contrôle de l’immigration, sans apercevoir « des centaines de millions de malheureux qui, dans un avenir proche, chassés de chez eux par la sécheresse, la montée des eaux, les ouragans ou les tempêtes, chercheront un asile chez nous »4. De même nous nous lamentons d’avoir atteint le pic de la production de pétrole. Or le problème n’est pas qu’il n’y a pas assez de pétrole, et de charbon, mais qu’il y en a trop. Si nous voulons tenir le réchauffement climatique dans les limites du supportable, estimées à deux degrés Celsius, nous ne devons pas extraire dans les deux siècles à venir plus du tiers du carbone accumulé sous forme de pétrole, de gaz et de charbon. En d’autres termes nous disposons de trois fois trop de réserves fossiles ! Et si la limite est dépassée, « le système climatique entrera dans un chaos qui fera franchir à ces variables […] des “points de basculement” (tipping points). Ces franchissements de seuil provoqueront à leur tour des phénomènes catastrophiques, lesquels amplifieront une dynamique autorenforcée qui ressemblera à une chute dans l’abîme »5. à un near miss près Il n’y a pas que le climat. Après Fukushima et Tchernobyl, événements pas si distants, surtout une fois rappelé que le temps de réparation des dégâts causés à la nature se chiffre en milliers d’années, les accidents nucléaires donnent froid dans le dos. Ils menacent très au-delà de ce qui est effectivement arrivé, une fois soumis à une analyse contrefactuelle. En l’occurrence l’énoncé contrefactuel (i.e. contraire au fait) s’énoncerait « L’Europe aurait pu devenir inhabitable si… »6. Si l’accident s’était conclu non pas par une explosion thermique (comme au Japon) mais par une explosion nucléaire. Il aurait suffi que la masse fissile dissipée dans l’espace par l’explosion reste coincée dans l’enceinte de la centrale, brûle la dalle de béton sur laquelle reposait la cuve la contenant et entre en contact avec l’eau de refroidissement. « Tchernobyl serait devenu une bombe atomique »7. Il s’en est fallu de très peu. A Three Mile Island aussi, un peu auparavant, à Fukushima encore, un peu plus tard. Ce très peu, les stratèges américains lui ont donné un nom, « near miss », auquel nous devons la vie. « Tchernobyl aura été responsable d’un bilan se comptant en dizaines de millions de morts et non pas de quatre mille [comme le prétend le groupe de travail ad hoc de l’ONU]… Au passif de la catastrophe, il faut également compter les millions de morts contrefactuels, ceux qui seraient morts, et j’en suis [ajoute Jean-Pierre Dupuy] si… » A un « near miss » près nous sommes tous morts. Morts vivants, nous ressemblons au chat quantique de Schrödinger. Nombre d’autres périls que le climat ou le nucléaire guettent et menacent d’autant de catastrophes. Mais à la fin c’est trop ou pas assez. Trop, car le découragement guette : puisque de toute façon tout va de mal en pis, autant profiter des derniers moments. Il paraît que la vie mondaine fut très joyeuse durant l’Occupation à Paris. Pas assez, parce qu’il ne faut plus décliner le terme catastrophe au pluriel. « Le chemin sur lequel s’avance l’humanité est suicidaire. Je parle de “la catastrophe” au singulier, non pour désigner un événement unique, mais un système de discontinuités, de franchissements des seuils critiques, de ruptures, de changements structurels radicaux qui s’alimenteront les uns les autres, pour frapper de plein fouet, avec une violence inouïe, les générations montantes. Mon cœur se serre lorsque je pense à l’avenir de mes enfants et de leurs propres enfants… »8. Rien jusqu’à présent de ce qui a été exposé ne repose sur des données secrètes. Le président Chirac ne s’est-il pas exclamé « la maison brûle » et n’a-t-il pas fait inscrire le rappel du principe de précaution dans le préambule de la Constitution ? Un protocole presque mondial a été signé en grande pompe à Kyoto et son renouvellement est en cours. Les prophètes de malheur s’époumonent en vain. Les politiques ont pris les choses en main. De même qu’ils nous ont épargné l’apocalypse nucléaire grâce à la dissuasion, ils nous éviteront le chaos climatique grâce à la précaution, comme d’habitude, au dernier moment. "Événement pur" Jean-Pierre Dupuy, point du tout convaincu, sonne la charge avec pour cri de rassemblement le « catastrophisme éclairé », titre de l’ouvrage qui l’a révélé au public en 20029. Il assène que l’apocalypse menace vraiment. Si nous ne prenons pas d’urgence des mesures de correction, douloureuses pour notre société technique subjuguée par l’économie, ce n’est pas parce que l’avenir est incertain ou la science insuffisante en l’état actuel des choses, c’est parce que nous ne croyons pas au danger. Nous ne le prendrions au sérieux que s’il advenait, mais alors il serait trop tard. C’est pourquoi le propos est introduit par une méditation sur l’idée d’« événement pur », à la suite de Bergson qui écrit, dans les Deux Sources de la morale et de la religion : « Malgré mon bouleversement… j’éprouvais ce que dit [William] James, un sentiment d’admiration pour la facilité avec laquelle s’était effectué le passage de l’abstrait au concret : qui aurait cru qu’une éventualité aussi formidable pût faire son entrée dans le réel avec aussi peu d’embarras ? » Or « cette inquiétante familiarité contrastait violemment avec les sentiments qui prévalaient avant la catastrophe. La guerre apparaissait alors à Bergson “tout à la fois comme probable et comme impossible : idée complexe et contradictoire, qui persista jusqu’à la date fatale” »10. Les entrelacs du passé et du présent, de l’impossible et du possible, dessinent une toile abstraite dont tout l’ouvrage s’attache à traquer les multiples significations, bifurcations, apories, jusqu’à trouver une issue à la Borges11 sur laquelle nous reviendrons. Au départ de l’ouvrage, retour est opéré sur la folie technico-économique de nos sociétés qui se présentent comme des modèles, alors que leur mode de développement n’est pas plausible dans le temps. Réflexion qui conduit à évoquer la critique émise par Illich contre la société technique, caractérisée par l’extrême division du travail, expression de la méthode du détour qui, lorsqu’elle est poussée trop avant, devient contre-productive. La généralisation de l’automobile, qui en un premier temps augmente la vitesse, est à l’origine d’embouteillages tels qu’en termes de « temps généralisé » il serait plus rapide d’effectuer tous déplacements à bicyclette, voyages intercontinentaux compris. La même critique pourrait être faite à trop d’école qui abêtit, à trop d’hôpital qui rend malade, à trop de télécommunications qui provoquent la surdité. S’il est vrai que la pensée économique inspire la rationalité ambiante, elle ne peut servir de norme ultime, car sont « désormais renvoyés au non-sens bien des maux qui accompagnent l’activité économique »12. Notre pouvoir de faire se déploie dans l’immanence vide de notre agir « sans fixation d’un but, presque à la manière d’un destin ». L’homme n’est plus limité, orienté par le sacré. Il a perdu le nord : « En remplaçant le sacré par la raison et la science, il a perdu tout sens des limites et, par là même, c’est le sens qu’il a sacrifié. »13 Il ne trouve à opposer à son hubris que le principe de précaution, dont il sera démontré qu’il ne fait pas le poids. L’absence de maîtrise de notre agir sans frein tient à ce que la technique selon Heidegger « n’est pas un moyen au service d’une fin ; elle est destin (Geschick), et c’est elle et non l’homme qui est douée d’autonomie »14. A la lumière des fines analyses de Jacques Ellul, amplifiées et actualisées, se profile le Prométhée technicien triomphant, parvenu aux bornes du transhumanisme, pour avoir su composer un robot susceptible de devenir cause de soi (par l’auto-organisation et la réplication dans le non-identique). Victoire à la Pyrrhus toutefois, car, à ce stade « tout se passe comme si la technique, en s’autonomisant toujours plus, accomplissait un projet consistant à se faire le destin inhumain qui décharge enfin l’humanité du fardeau de la liberté et de l’autonomie »15. Arraisonné par la technique, l’homme va à sa perte, dont la perspective est peut-être sa seule chance de survie : « Dans la position que je défends, non seulement le “risque” – je dirai la catastrophe – reste une possibilité, mais seule l’inévitabilité de sa réalisation future peut conduire à la prudence »16. C’est le non-sens même de la destruction qui oblige à retenir le scénario du pire, faute de quoi personne n’y croit et il ne se passe rien. Retour à la dialectique bergsonienne : le pire impensable une fois réalisé prend place dans le paysage, devenu possible et même familier. Illusions du principe de précaution Le problème, s’il s’agit de la Catastrophe, c’est qu’il n’y aura pas de coup d’après, non plus que de bonne conscience pour s’étonner de sa paisible abomination. La solution proposée par Jean-Pierre Dupuy pour passer outre au désir d’ignorance est métaphysique. « Elle consiste à se projeter dans l’après catastrophe, et à voir rétrospectivement en celle-ci un événement tout à la fois nécessaire et improbable »17. Dans les termes utilisés par Jonas l’idée s’exprime ainsi : « Nous devons traiter ce qui certes peut être mis en doute, tout en étant possible, à partir du moment où il s’agit d’un possible d’un certain type [la catastrophe], comme une certitude en vue de la décision. C’est aussi une variante du pari pascalien »18. En foi de quoi Hans Jonas développe son heuristique de la peur entendue comme une éthique, que Jean-Pierre Dupuy défend mordicus contre les attaques dont elle est l’objet, établissant à l’occasion l’ordre des priorités : « Je partage avec Jonas la conviction que notre situation présente nous impose de donner la priorité à l’éthique sur la politique, mais aussi à la métaphysique sur l’éthique »19. Le principe de précaution est exécuté avec autant de fougue qu’a été assurée la défense-illustration de l’heuristique de la peur. Ce principe voudrait être inédit, appliqué exclusivement aux nouveaux risques (industriels, sanitaires, alimentaires ou environnementaux). Il peine cependant à se distinguer de la prudence mise en œuvre au terme de la comparaison des coûts engagés et des avantages escomptés. Désireux de sauvegarder sa singularité, ses partisans ont suggéré de réserver la prévention aux risques avérés et la précaution aux risques potentiels, simples risques de risques. Après une savante démonstration, appuyée sur les travaux de Leonard Savage, Jean-Pierre Dupuy en revient au problème précédent, en concluant que la méthode de Savage « fait litière de la distinction même que les théoriciens de la précaution voudraient marquer entre celle-ci et la prévention »20. Que l’analyse soit conduite en termes d’ignorance relative de la science qui obligerait à agir dans l’immédiat, ou en termes d’aversion pour l’incertain n’y change rien : « Je doute que la pensée économique puisse aller beaucoup plus loin dans la définition de cet objet nouveau que serait la précaution, en tant qu’il serait autre chose que le type de prudence qui se manifeste dans la prévention »21. Rien en somme qui soit de nature à captiver les foules, qu’il faut pourtant mobiliser. Une variante de la théorie de la décision en contexte d’incertitude est dite minimax. Elle consiste à minimiser la perte maximale ou, sous l’appellation maximin, à maximiser le gain minimal, ce qui revient au même. La théorie de la justice de John Rawls illustre le propos. Grâce au « voile d’ignorance », les membres de la communauté, tenus dans la méconnaissance de leur position respective dans l’échelle sociale, choisissent, pour l’organisation de la cité, le système qui assure les moins mauvaises conditions possibles au plus défavorisé, instaurant entre les membres du corps social l’inégalité réelle optimale. La solution est pourtant écartée, pour des raisons simples. Le système rawlsien installe une solidarité dans le présent, mais s’avère incapable de l’établir entre les générations. « Une théorie de la justice qui repose sur le contrat incarne l’idéal de réciprocité. Mais il ne peut y avoir de réciprocité entre générations différentes »22. En tout état de cause, le 11 Septembre 2001 a invalidé le minimax : dès lors que des terroristes sont assez fous pour maximiser le mal fait à eux-mêmes pour maximiser celui fait à autrui, la sagesse a minima de maximin s’effondre. Inverser la flèche du temps Jean-Pierre Dupuy revient à plusieurs reprises sur l’idée que savoir n’est pas croire. Ce thème a été assez développé pour qu’il soit inutile d’y insister. A retenir toutefois, extraite d’un ouvrage publié en 2002, la prise à partie des sceptiques, sur la base d’une argumentation alors incongrue : « La catastrophe n’est pas considérée comme étant de l’ordre du possible. De même en ce qui concerne la possibilité jugée inexistante d’une catastrophe économique majeure, à l’échelle d’un pays ou à celle de la planète »23. Pauvre catastrophiste qui n’avait rien compris à la mondialisation heureuse ! Passer outre le scepticisme ambiant suppose une métaphysique assez puissante pour inverser la flèche du temps. Tel est l’objet de la dernière partie du Catastrophisme éclairé. Elle commence par une leçon de morale. Après avoir démontré l’incapacité tant du conséquentialisme que de l’existentialisme sartrien ou de la déontologie kantienne (« Les liens entre la doctrine kantienne et la folie ont déjà fait l’objet de commentaires savants »24), l’auteur revient à Jonas et à « l’heuristique de la peur (…) ainsi que l’éthique de l’avenir (…) qui l’accompagne »25. Elle consiste à nous placer dans le futur pour en déduire quoi faire aujourd’hui : « Le nouvel impératif invoque une autre cohérence : non celle de l’acte en accord avec lui-même, mais celle de ses effets ultimes en accord avec la survie de l’activité humaine dans l’avenir »26. La question morale réglée, intervient une dialectique savante sur la condition de prophète accusé de prononcer des jérémiades, sur le thème de Jonas (le prophète) contre Jonas (le philosophe). La prévision du prophète « n’est fausse que parce qu’elle est faite »27, alors que celle du philosophe est « faite pour qu’elle ne se réalise pas »28. Le prophète fuit, car il ne veut pas que l’efficacité de sa parole (la conversion de Ninive) démente sa prévision (la destruction de la ville), ce qui lui vaudrait de passer pour un faux prophète, la cité étant alors pardonnée. Le philosophe au contraire souhaite se tromper. Il n’annonce le pire (la destruction du monde) que pour mieux déclencher la salutaire heuristique de la peur. A l’objection selon laquelle le futur appartient à l’avenir et ne dépend pas du présent, il est répondu qu’il en est ainsi dans la logique à l’indicatif (« si je fais ceci, l’avenir sera différent »), mais pas dans la logique contrefactuelle (« si j’étais plus jeune je courrais le marathon »), qui permet de passer outre la flèche du temps conformément à l’invite de Jonas, le philosophe. Comme l’a écrit Borges, « l’avenir est inévitable, mais il peut ne pas avoir lieu »29. Avant le Déluge Le poète suggère ainsi de forcer le temps, projet auquel répond Jean-Pierre Dupuy avec le concept de « temps du projet », qu’il appelle aussi « mode du futur antérieur »30, expression plus parlante qui présente toutefois l’inconvénient de donner à penser qu’est intervenue la catastrophe qu’il importe d’éviter. En vue de présenter le concept, la Petite Métaphysique des tsunamis est plus accessible que le Catastrophisme éclairé. Le propos s’ouvre sur une méditation de Günther Anders et son commentaire sur l’action de Noé avant le Déluge, tenu pour certain par le patriarche, qui dit à la foule distraite : « Si je suis venu devant vous, c’est pour inverser le temps, c’est pour pleurer aujourd’hui les morts de demain. Après-demain il sera trop tard. » Rien ne se passe jusqu’à ce qu’un charpentier le rejoigne et lui dise : « Laisse-moi t’aider à construire l’arche, pour que cela devienne faux »31. Le prophète de malheur n’est pas entendu. La foule ne peut le croire, sauf coup de force, qui consiste à forcer le temps « pour que cela devienne faux ». Il s’agit non d’annuler le futur, ce qui est de l’ordre, dans le temps linéaire, de l’impuissante prévention, mais de boucler le temps sur lui-même et de juger le présent en fonction de la catastrophe inscrite dans le futur mais différée, si possible ad infinitum : « L’événement catastrophique est inscrit dans le futur comme un destin, certes, mais aussi comme un accident contingent : il pouvait ne pas se produire, même si, au futur antérieur, il apparaît comme nécessaire »32. Le catastrophisme éclairé, en ce sens, est une « ruse de la raison ». C’est aussi une morale, car l’homme devenu tout-puissant est seul responsable des périls qui guettent. Il lui appartient, et à lui seul, de suspendre la catastrophe, par la maîtrise de la technique, sans les béquilles que lui assurait le système archaïque des interdits et des obligations liés au sacré. L’état ultime de la pensée de Jean-Pierre Dupuy est exprimé dans son dernier ouvrage, La Marque du sacré33. L’auteur a trop fréquenté intellectuellement Anders, juif athée spiritualiste, Illich, juif prêtre défroqué replié sur la mythologie grecque (celui qui, au sens propre du terme, voit le mal partout), René Girard enfin, confi en catholicisme, pour ne pas croire aux « forces de l’esprit », selon une formule qui eut son heure de gloire. En sorte que, à sa façon, il en vient lui aussi à une forme d’apologétique chrétienne, ce qui se conçoit aisément de la part d’un homme qui commence son parcours avec Noé, le poursuit avec Jonas et le conclut avec l’Apocalypse : « Le Royaume, on y saute à pieds joints ou bien on en meurt »34. A trop côtoyer René Girard… D. G. 1. Robert Musil, « L’homme mathématique », in Essais, Le Seuil, 1978, p. 58.s 2. Esprit, Février 2007. 3. Ibidem. 4. Ibidem. 5. Ibidem. 6. Esprit, mars-avril 2008. 7. Ibidem. 8. Ibidem. 9. Jean-Pierre Dupuy, Pour un catastrophisme éclairé. Quand l’impossible est certain, « La couleur des idées », Seuil, 2002. 10. Ibidem, p. 11. 11. Tant qu’il ne s’agit pas de son maître Macedonio Fernandez, nous échappons au pire de la complication pour de vrai. 12. Jean-Pierre Dupuy, op.cit. p. 48. 13. Hans Jonas, le Principe Responsabilité, cité par Jean-Pierre Dupuy, ibidem p. 62. 14. Ibidem p. 67. 15. Ibidem p. 77. 16. Ibidem p. 82. 17. Ibidem p. 87. 18. Hans Jonas, cité par Jean-Pierre Dupuy, ibidem p. 88. 19. Dupuy, op. cit. p. 97. 20. Ibidem p. 109. 21. Ibidem p. 116. 22. Jean-Pierre Dupuy, Petite Métaphysique des tsunamis, Le Seuil 2005, p. 13. 23. Ibidem, scolie 119. 24. Pour un catastrophisme éclairé, p. 157. 25. Ibidem p. 157. 26. Ibidem p. 159. 27. Ibidem p. 167. 28. Ibidem. 29. Ibidem p. 174. 30. Petite Métaphysique des tsunamis, p. 17. 31. Thierry Simonelli. Günther Anders, De la désuétude de l’homme, Editions du jasmin 2004. Cité par Jean-Pierre Dupuy in Petite métaphysique… p. 10. 32. Ibidem p. 19. 33. La Marque du sacré, Carnets Nord 2008. 34. Ibidem p. 155.

D.G.

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