Bulletins de l'Ilec

Loin de l’écume de l’actualité - Numéro 433

01/03/2013

La responsabilité sociétale ne se s’improvise pas en un jour, elle se construit sur la durée.

Lors de la première sélection, les étudiants ont-ils eu à écarter des dossiers dont la sincérité ou le sérieux étaient douteux ? Auriez-vous abouti à la même liste de nommés ? Jacques-Etienne de T’Serclaes : Difficile de vous répondre, puisque ce travail de première sélection fut réalisé en amont par les étudiants, très mobilisés, impliqués. Ils ont accompli leur mission de manière très professionnelle. Leurs sélections ont débouché sur des dossiers complets, riches. Les candidats, eux-mêmes, avaient apporté beaucoup de soin et de rigueur pour remplir leur dossier. Nos vacances de Noël leur ont été largement consacrées ! A-t-il été difficile de choisir entre les dossiers retenus pour chaque prix ? J.-E. T. : Le jury fut de grande qualité et nous ne pouvons que regretter la disparition de notre cher Olivier Géradon de Vera qui, par son enthousiasme, sa curiosité et son optimisme, rendait les choix plus faciles à faire. Il y a eu de nombreux échanges, rarement des évidences, mais le consensus nous a réunis. Mettre en avant des actions récentes « responsables » ne porte-t-il pas à croire qu’avant les entreprises avaient des comportements irresponsables ? J.-E. T. : Non, bien sûr. Les entreprises primées sont responsables depuis longtemps, elles n’ont pas improvisé au dernier moment. Leur action s’inscrit dans la longue durée, dans leur ADN et non dans un effet de mode. Aucun des prix ne paraît faire écho à des sujets sensibles de l’actualité, comme l’huile de palme. Le jury a-t-il évité de récompenser des actions qui, a contrario, auraient dénoncé d’autres marques connues pour ne pas les entreprendre ? J.-E. T. : Aucun dossier ne portait sur des thèmes d’actualité. Tous privilégiaient l’engagement sur le long terme des entreprises. C’est le fond qui primait et non l’écume de l’actualité. La diversité des prix et leur distribution égale entre volets environnementaux et volets sociaux est-elle un rappel aux fondamentaux du « développement durable » (croissance + environnement + social) ? J.-E. T. : Cet équilibre relève du bon sens, de l’évidence. De fait, l’écologique et l’économique ne sont pas antinomiques. Il faut viser à la croissance tout en protégeant l’environnement, mais il ne faut pas oublier le social. L’ancienneté de l’engagement a-t-elle été un facteur décisif de distinction aux yeux du jury ? J.-E. T. : Oui et non. Il faut éviter de faire gagner toujours les mêmes, il faut encourager les nouvelles initiatives pour donner plus d’impact à l’ensemble des démarches, créer de l’émulation.

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