Bulletins de l'Ilec

Éditorial

Au cœur du modèle - Numéro 464

30/03/2017

L’édition 2017 du Grand Prix Essec des industries de la consommation responsable met en évidence le caractère pérenne des engagements dits RSE des entreprises. Pérennes, mais plus que cela : il s’agit dans la grande majorité des cas d’actions qui s’inscrivent structurellement au cœur de leur activité, et en améliorent le modèle économique (baisses de coûts, innovations, montées en gamme…). Il est aussi remarquable qu’un quart des initiatives sélectionnées auraient pu concourir à deux voire à trois prix thématiques, étant pluridimensionnelles dans leurs motivations ou dans leurs effets. Qu’il s’agisse de l’approvisionnement en amont, de la maîtrise des déchets en aval ou de l’accès de populations démunies à des standards minimum de consommation, l’engagement des entreprises de grande consommation s’illustre au-delà des obligations tracées par le périmètre légal de la « responsabilité élargie du producteur ». La réduction de l’empreinte environnementale et la prise en considération des enjeux sociaux, les grandes marques de PGC en font une dimension essentielle de leur projet ; le poids qui est le leur et leur notoriété leur confèrent une capacité d’entraînement, sur les marchés, dans les filières, dans les bassins d’emploi.

Sans doute les domaines où la responsabilité des marques est engagée ne manquent pas. Les attentes de la société en alimentent la liste ; mais sur des sujets où leur manifestation n’est pas de nature à bouleverser les positions de marché des uns ou des autres, les marques n’ont pas moins à cœur de s’engager. Contre le gaspillage alimentaire, par exemple. Demain, un enjeu majeur pour les industries de PGC sera de construire des offres responsables, tant par les conditions de leur mise en marché que par la conception des produits. Ce « marketing de l’offre », sur des marchés fortement concurrentiels (nombre élevé des acteurs, forte substituabilité d’un produit à un autre, élasticité aux prix…) et en évolution permanente, nécessite l’engagement de tous. Petits ou grands, clients ou fournisseurs. Comme l’a souligné le secrétaire d’État à l’Industrie Christophe Sirugue, en clôture du Grand Prix de l’Essec, à Bercy le 1er février dernier, qu’il s’agisse de grands groupes ou de PME, « il n’y a pas que du marketing, il y a un engagement politique au sens au sens noble du terme ». Les éditions successives du Grand Prix de l’Essec en témoignent.

François Ehrard

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