Bulletins de l'Ilec

Unique exigence de qualité - Numéro 469

12/12/2017

Le consensus autour des méthodes d’analyse devrait dissiper bientôt les équivoques de la querelle du « double standard ». Entretien avec Florence Ranson, directrice de la communication, FoodDrink Europe

La Commission européenne travaille à une méthode harmonisée d’analyse comparative de la qualité des produits alimentaires présents sur plusieurs marchés nationaux de l’UE (« Centre commun de recherche » de la Commission, « Réseau sur le double niveau »…). Où en sont ces travaux ?

Florence Ranson : Les travaux du Centre de recherche avancent. La consultation avec les différentes parties a commencé et chacun, y compris nos industries, a pu déjà donner ses recommandations et expliquer ses préoccupations liées à l’analyse. La fin des travaux est prévue pour le premier trimestre de l’an prochain, probablement.

Après examen, que reste-t-il des enquêtes qui ont été conduites dans certains pays pour alléguer l’existence d’un « double standard de qualité » des produits (aussitôt interprété en « double standard de citoyenneté ») ?

F.  R. : Ces enquêtes sont toujours en circulation et de nouvelles ont même été conduites, mais depuis l’annonce de la préparation d’une méthodologie harmonisée par le Centre de recherche européen, il semble que les autorités des pays concernés aient décidé d’attendre tant la méthodologie que le financement promis par la Commission européenne pour mener de telles enquêtes.

Les parties prenantes ont-elles pris en considération que réduire l’empreinte environnementale des transports de marchandises ou relocaliser la production au bénéfice de l’emploi sont des objectifs affichés des politiques publiques, que la revendication d’un goût uniforme contrarierait frontalement ?

F. bR. : C’est un élément que peut-être certaines parties prenantes n’ont pas intégré dans leurs arguments, focalisant plutôt la discussion sur les aspects politiques de ce que les autorités de certains pays perçoivent comme une pratique injuste et délibérée. Le débat étant devenu politique, il empêche les arguments véritablement rationnels d’être clairement entendus.

Qu’est-ce qu’un industriel pourrait faire de plus que de signaler aux consommateurs sur son produit qu’il présente des variantes gustatives selon la zone de production ?

F.  R. : Nous avons certainement un rôle d’explication à jouer, en clarifiant pourquoi il existe parfois des différences entre certains produits, et en clarifiant surtout le fait que recette différente ne signifie pas qualité différente. Il doit être clair pour tous que la qualité de nos produits reste notre préoccupation principale.

 

Propos recueillis par F. E.

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