Éditorial

La “data”, un bien commun à préserver

30/03/2023

Aujourd’hui, personne ne peut l’ignorer, nos sociétés sont façonnées par les technologies du numérique. Dans le monde de l’entreprise, elles optimisent la création de valeur et révolutionnent de nombreux marchés par l’émergence de nouveaux modèles de business. Les produits du quotidien – ceux de l’alimentaire, de l’hygiène-beauté, de l’entretien – qui étaient jusqu’ici restés à la marge de ces mutations s’en trouvent également transformés.

La crise sanitaire a ancré dans nos habitudes le recours quasi systématique aux technologies digitales pour subvenir à nos besoins les plus courants. Désormais, il est possible à chacun de comparer les prix entre produits et enseignes pour mieux maîtriser son budget, de choisir la bière qui correspond à ses envies du moment, ou même d’essayer un nouveau maquillage sans devoir se déplacer en magasin.

Cette révolution a des conséquences immédiates dans la relation commerciale et représente une opportunité unique de basculer vers un nouveau mode de consommation, que l’on souhaite plus vertueux. Le clivage traditionnel entre ventes en magasin et ventes en ligne perd son sens : la consommation s’effectue par des canaux de distribution multiples et adaptés aux exigences de l’époque, à mi-chemin entre disponibilité des produits et facilité d’accès et de livraison.

La « data » se trouve au centre du parcours de consommation omnicanal, de l’émergence du besoin jusqu’à l’évaluation de l’expérience en fin de cycle. Générées tout au long de ce processus, les données sont au cœur de la création de valeur et deviennent l’enjeu central de la négociation. Il serait néanmoins réducteur de limiter leur valeur à la seule exploitation marchande. Elles alimentent également la connaissance nécessaire pour amorcer et mener à bien la transition écologique, concernant la décarbonation de la production, l’économie circulaire et la consommation durable.

À la fois abondante et précieuse, la donnée est une source de convoitise qui a vocation à conserver sa dimension de bien commun si on veut en faire un outil vertueux.

Richard Panquiault

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