Vie des marques

Au cœur des marques, portraits de salariés

Sylvie Berthier, préparatrice de commandes (L’Oréal)

08/12/2020

Les produits de beauté sont source d’inspiration, et de vocation dans tous les métiers de la chaîne qui les amène jusqu’à leurs utilisatrices. Arrêt sur entrepôt.

Sur le site d’Ormes (Loiret), où L’Oréal exploite depuis un demi-siècle une des plus grandes usines de maquillage du monde, deux équipes d’une dizaine de personnes se succèdent dans l’entrepôt pour assurer la préparation des commandes. Sylvie Berthier y est à son affaire, tantôt dans l’équipe qui commence au petit matin, tantôt avec celle de l’après-midi, à la préparation des commandes proprement dite ou pour les travaux de bureau qui l’entourent.

Depuis deux mois, des machines à préformer les cartons et d’autres destinées à en assurer la fermeture ont pris le relais des opérations manuelles. Si le geste est épargné, l’attention n’en est pas moins requise. Il n’a pas fallu plus de deux ou trois jours de formation à Sylvie Berthier pour qu’elle ait ces nouveaux auxiliaires bien en main, au point de devenir bientôt l’opératrice référente de l’entrepôt dans leur utilisation. Référente, et formatrice auprès des nouveaux venus, notamment dans le cadre du partenariat que L’Oréal a noué avec Geic Avenir Handicap [1], en faveur de l’emploi de personnes handicapées. S’il y a hésitation sur la façon de procéder, c’est à elle qu’on fait appel. Et cela tombe plutôt bien, car elle a toujours envie de faire quelque chose, et d’aller de l’avant.

C’est que l’entrepôt n’est pas son premier terrain professionnel. Sylvie Berthier, suivant une vocation arrêtée dès l’enfance, a d’abord été coiffeuse, dans un salon d’Orléans puis comme artisan se déplaçant à domicile. Pas loin de l’univers de la grande consommation, donc, et des rayons hygiène-beauté, qu’elle a connus aussi ensuite côté commerce, comme chef de caisse d’une grande enseigne d’hypermarchés. Elle a choisi d’en partir il y a treize ans : travailler pour le numéro un des cosmétiques, l’idée et l’envie s’étaient imposées.

À Ormes, Sylvie Berthier se rend en voiture depuis sa commune de résidence, à une vingtaine de kilomètres. « Je suis une rurale ! » dit-elle en riant, non sans fierté, comme d’être chez L’Oréal une alliée de la beauté des femmes. Elle y a d’abord été intérimaire, au bureau qui supervise l’expédition des camions, avant d’exercer comme cariste. Du chariot de chargement et de déchargement des palettes, elle en est venue ensuite aux opérations de remplissage des cartons. Rouges à lèvres, fards, vernis, mascaras ou fonds de teint : l’usage des produits qu’elle apprête pour les commandes ne l’éloigne que de quelques centimètres des laques et shampoings de sa première vie professionnelle, dont elle a transmis le flambeau à sa fille. Celui d’entre eux qu’elle préfère ? Le mascara. Et en cette année où le bas des visages est masqué, ne lui dites pas que la tendance y est propice pour de mauvaises raisons, elle est trop d’humeur à préférer les bonnes.

[1] https://avenirhandicap.fr/entreprise-une-solution-rh/ils-nous-font-confiance.

François Ehrard

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