Bulletins de l'Ilec

Consommation des ménages - Numéro 395

01/11/2008

Croissance zéro en septembre

En valeur, les marchés étaient en stagnation de période à période, pour la première fois depuis janvier 2007 (où ils n’avaient gagné que 0,1 % ). En moyenne mobile sur douze mois, depuis le pic atteint en mars dernier (+ 3,8 % par rapport à mars 2007), la croissance du chiffre d’affaires des grandes surfaces s’est érodée, revenant à 2,9 % . Si le prix du panier demeure orienté à la hausse (de 4,6 % ), à considérer la moyenne des douze derniers mois, il a enregistré en septembre dernier, par rapport au même mois de 2007, sa progression la moins forte depuis cinq mois (4,2 % ). A la différence des périodes précédentes, la tendance des achats de féculents est redevenue positive en volume d’une année à l’autre, comme si les hausses de prix enregistrées dans cette catégorie de produits affectaient désormais moins les comportements. Les produits du petit-déjeuner, les biscuits sucrés ou les fromages, mal orientés de période à période au mois d’août, ont renoué en septembre avec une tendance positive. Les aides à la cuisine, les boissons rafraîchissantes sans alcool (BRSA), les alcools, la charcuterie et la saurisserie demeurent favorablement orientés en volume, mais leur progression par rapport à l’année précédente s’amenuise. Toutes les autres catégories tirent le marché vers le bas. Par grands rayons, les replis les plus spectaculaires concernent, en volume, les liquides (– 10 % ), et en valeur l’hygiène-beauté (– 11,3%). Les premiers souffrent au premier chef de la désaffection pour l’eau minérale (–  7,4 % pour les seules eaux plates). En hygiène-beauté, toutes les catégories sont à la peine ; sur douze mois, le prix du panier rempli dans ce rayon est désormais en déflation (– 0,2 % ). L’entretien ne s’en sort guère mieux, enregistrant avec les produits pour le linge la plus forte baisse en volume sur douze mois (– 8,6 % ), toutes catégories de PGC confondues – et la deuxième baisse, de période à période. Globalement, le tiers du marché correspondant aux produits d’épicerie réunit les catégories qui résistent le mieux à la dépression ambiante, à l’exception des aliments infantiles.

François Ehrard

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