Tribunes

Position de l’Ilec sur les dysfonctionnements de la GDS

25/06/2021

Le comité information-produit digitalisée de l’Ilec s’est réuni récemment afin de se pencher sur les dysfonctionnements actuels de la GDS (Global Data Standardisation) dans les échanges de fiches-produits entre industriels et distributeurs. Il lui est apparu important d’exprimer une position commune des industriels, analysant l’origine de ces nombreux dysfonctionnements et proposant un plan d’actions pour y remédier. Cette position de l’Ilec a été communiquée aux fédérations professionnelles de nos adhérents (Ania, Adepale, Afise, Fébea, Facco, FJP, la Coopération agricole, Group’Hygiène), qui, dans leur grande majorité, nous ont déjà confirmé leur soutien.

Les industriels adhérents de l’Ilec souhaitent partager quelques éléments communs sur leur diagnostic au sujet des dysfonctionnements de la GDS (Global Data Synchronisation), c’est-à-dire l’échange électronique standardisé de fiche produit.

En préambule, nous souhaitons rappeler que depuis le début de l’avènement de la GDS, nous avons travaillé collégialement avec les distributeurs afin de construire un langage commun reposant sur des standards partagés.

Ce dialogue constructif et mutuel avait pour objectifs de réduire les délais de mise sur le marché, de faire progresser la qualité et de répondre aux besoins de la communauté.

L’arrivée du digital, avec l’e-commerce (pure players, drive, clic&collect) et les applications consommateurs (Yuka, etc.), a bouleversé cette situation en amenant l’information produits au cœur de la relation avec le consommateur.

Pour répondre à ces nouveaux enjeux, les industriels se sont engagés dans de vastes programmes de digitalisation du packaging. La multiplication des initiatives et des projets de digitalisation au niveau de la communauté ainsi que l’accélération du time to market nous ont menés à une nouvelle situation.

La collaboration active que nous avons connue au début de l’avènement de la GDS est aujourd’hui fragilisée par des demandes d’ajout de données hors standard ou par la mise en place de règles de contrôle (parfois difficilement compréhensibles) sans communication et dialogue préalables.

Ces demandes, faites de manière peu concertée, ont de fortes conséquences sur les délais de mise sur le marché des produits, sur la qualité et la cohérence des données, et donc finalement sur la qualité de l’information envoyée aux consommateurs.

Nous invitons à renforcer, dans le cadre des instances interprofessionnelles dont GS1, le dialogue et l’échange entre tous les acteurs de la communauté, en veillant à travailler de façon complémentaire, cohérente et transparente.

Pour répondre aux dysfonctionnements de la GDS, nous rappelons que :

  • Les modèles de données et les règles de gestion sont de la responsabilité des distributeurs et non de leur data pool. Cette répartition des rôles est indispensable afin de clarifier les règles mises en place, de réduire les erreurs de données et de simplifier la communication entre acteurs.
  • Les standards GS1 doivent rester la seule et unique sémantique et constituer le cadre de discussions entre les parties.
  • La communication des données relevant de besoins spécifiques et optionnels non réglementaires doit rester de la seule responsabilité des propriétaires des marques concernées.

Par ailleurs, nous proposons deux actions très concrètes :

  • Que les discussions sur le cycle de vie des données produits soient relancées afin de permettre de fournir à tous la bonne donnée au bon moment.
  • Que les distributeurs communiquent dans un délai raisonnable, à toute la communauté, leurs modèles de données, conformes aux standards GS1, afin de donner du sens à la fourniture des informations et permettre aussi de détecter celles qui sont obsolètes. Cette communication des modèles, en amont de leur mise en production, permettra de travailler dans un climat apaisé.

Les modèles de données pourraient être déposés chez GS1 et être accessibles à toute la communauté. Toute modification qui leur serait apportée devrait être qualifiée par GS1, ajoutée à son process et son calendrier, et être en ligne avec le Global Data Model porté par GS1. Cela facilitera sa mise en œuvre par la communauté.

Nous pensons que nous ne trouverons des solutions que collectivement. Nous appelons de nos vœux que les efforts fournis par GS1 et les autres instances interprofessionnelles, pour animer des solutions gagnant-gagnant, débouchent sur des améliorations concrètes pour tous et dans les plus brefs délais.

Cela veut dire aussi que ce sujet doit être piloté et suivi de manière régulière, mesurable et partagée.

Ilec

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