Bulletins de l'Ilec

Effet de l’usage - Numéro 483

30/08/2019

La tendance est haussière pour les promotions sur le marché des détergents, y compris pour les produits valorisés « verts ». Entretien avec Benoit Renauld, directeur général France et Benelux de Werner et Mertz

La tendance des consommateurs est-elle à la valorisation dans vos catégories (lessive notamment) ?

Benoit Renauld : À volumes constants, les prix de vente ont progressé en 2018 et début 2019, avec une valorisation pour la catégorie lessive en raison d’une nouvelle concentration des détergents. L’interprofession a en effet décidé en 2017 de faire baisser les dosages de 75 ml à 50 ou 55 ml. Le basculement vers les nouveaux formats s’est donc fait en 2018, et on a constaté que certains consommateurs surdosent, avec pour conséquence davantage d’achats et une revalorisation du marché des détergents conventionnels (95 % du marché). Pour les autres marchés (produits vaisselle et nettoyants), nous n’avons pas observé de valorisation particulière. Les marques écologiques étaient quant à elles déjà converties à la réduction du dosage à 65 ml. Elles ont basculé vers le 50 ml plus tard, cet été.

Quelle est la part de la promotion dans vos ventes, et est-elle stable à long terme (intensité, période…)

B. R  :  La part des promotions dans les ventes de Rainett est de 20 %, un chiffre légèrement inférieur à celui du marché conventionnel. Le chiffre est globalement stable, avec une petite tendance à la hausse. Si l’intensité est identique à celle des années précédentes, les périodes se sont multipliées, nos promotions sont plus nombreuses en action.

La tendance est-elle à davantage d’opérations promotionnelles autour de vos produits ?

B. R  : Oui, les thématiques en produits écologiques augmentent, ainsi que les demandes des consommateurs. Et cela concerne les quatre acteurs, Rainett, Arbre Vert, Maison Verte et Briochin. La distribution ne manque donc pas d’acteurs à solliciter sur davantage d’opérations.

La concurrence des enseignes à petits prix ou de déstockage pèse-t-elle davantage ces dernières années sur le marché français de l’entretien domestique ?

B. R : Lidl et Action sont très actifs, de même qu’Aldi, qui pour la première fois cette année a proposé un prospectus avec un de mes concurrents. Pour notre part, nous ne sommes pas référencés chez eux, mais nous observons qu’ils mettent régulièrement en avant des offres en produits bio ou écologiques depuis deux ans. La concurrence joue sur les prix et sur l’enrichissement de l’offre, qui inclut de grandes marques nationales. Action promeut régulièrement ces grandes marques conventionnelles et vend moins de marques écologiques.

Propos recueillis par J. W.-A.

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