Appel de Citeo à maîtriser les coûts
26/05/2025
Citeo a alerté le 22 mai les pouvoirs publics lors d’un point de presse sur l’emballement des charges liées à la collecte et au tri des emballages ménagers. L’éco-organisme des déchets d’emballages ménagers observe que les montants des écocontributions payées par les industriels et distributeurs ont doublé en cinq ans, pour atteindre 1,6 milliard d’euros au titre de 2025.
Une inflation des coûts liés à celle des coûts de transports et des coûts de l’énergie, mais aussi à l’évolution de la législation, qui détermine le cahier des charges de Citeo établi par l’État. Avec la loi Agec sur l’économie circulaire, entrée en vigueur en 2021, la logique des soutiens versés aux collectivités locales a changé. : alors que leur montant était corrélé aux résultats, en matière de tonnes recyclées, on a aujourd’hui « une sorte d’enveloppe garantie, qui est plutôt liée à l’objectif annuel », a expliqué Anne-Sophie Louvel, directrice des opérations et territoires de Citeo.
Or si le cahier des charges reste en l’état, compte tenu de l’évolution des objectifs, Citeo craint une augmentation de 25 % des charges l’an prochain : elles pourraient atteindre 2 milliards d’euros. Avec des mises en marché et une consommation plutôt en berne, donc avec moins d’emballages pour payer encore plus de contributions. La hausse de la facture sera d’autant plus lourde pour les industriels que les résultats ne sont pas au rendez-vous pour certains matériaux, comme les emballages en plastique, dont le taux de recyclage était de 27 % en 2023 (l’Europe a fixé un objectif de 55 % en 2030).
Citeo demande donc à l’État « une mise sur pause, un stop à cet emballement financier » et l’activation de leviers pour atteindre les objectifs. Parmi lesquels la généralisation de la tarification des usagers-consommateurs en fonction de la quantité des déchets résiduels qu’ils produisent, pour inciter à trier davantage.