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Déflation sur un mois en septembre

04/10/2023

Les prix de la demande ont baissé dans la période d’observation des PGC s’achevant le 17 septembre. Et leur hausse sur un an est revenue à son niveau de novembre 2022.

Considérée sur un mois, la tendance des prix dans un périmètre tous PGC s’est établie à – 0,6 % (– 0,5 % dans le périmètre “Égalim”), selon la note de conjoncture de Circana portant sur les prix de la demande¹ d’une « période 9 » couvrant fin août et début septembre², soit une baisse un peu plus prononcée que celle de la tendance générale des prix tous secteurs relevée pour septembre sur un mois par l’Insee, tendance générale qui devrait cependant être contrariée par les prix des carburants, repartis en fin d’été à la hausse après leur décru du premier semestre.

La baisse des prix sur un mois a concerné également les hypermarchés et les supermarchés, plus que le drive ( – 0,5 % ) et la proximité (– 0,2 % ). Elle a été la plus forte pour les marques nationales en épicerie sucrée (– 0,4 % ) et pour les MDD au rayon crémerie (– 0,6 % ). Mais globalement elle a été plus accentuée  pour les grandes marques (– 0,7 % ), que pour les MDD (– 0,3 % ). L’écart de tendance entre marques et MDD, qui s’était creusé entre janvier et avril, quand la distribution avait poussé les prix des marques à la hausse, avant de se resserrer entre mai et août, s’est de nouveau creusé en septembre, mais dans le sens contraire.

Sur un an cet écart est encore à la baisse, avec une inflation à 10,7 % pour les marques et à 11 % pour les MDD. Globalement, les prix des PGC étaient en hausse de 11 % sur un an (11,2 % en hypermarchés, 10,5 % en supermarchés, 12,3 % en proximité et 11,8 % en drive), au lieu de 12,4 % en août. Le taux était de 11,6 % dans le seul périmètre « ÉGA». C’est la cinquième diminution du taux sur un an d’un mois à l’autre depuis le début de la séquence inflationniste des prix en décembre 2021. De son côté, l’Insee constatait en septembre, dans des périmètres différents de celui de Circana (et un relevé de prix de l’offre), un nouveau ralentissement des prix de l’alimentation (+ 9,6 % après + 11,2 %) et des produits manufacturés (+ 2,9 % après +3,1 %) » sur un an, mais un indice général des prix sur un an en hausse de 4,9 % comme en août, la désinflation ayant pâti du rebond des prix de l’énergie.

La hausse des prix de la demande sur un an affecte différemment les catégories, avec des produits alimentaires d’épicerie à 12,8 % et du « frais poids fixe » (crémerie, frais non laitier, surgelés, glaces) à 12,1 % , à l’opposé du rayon DPH et des liquides, à respectivement 7 et 8,8 % . En hygiène-beauté, les produits MDD ont répercuté la hausse de leurs coûts dans des proportions supérieures à ce qui est accessible aux produits de marques : leur inflation sur un an est de 11 % , au lieu de 6 % pour les marques.

L’écart de prix moyens comparés entre enseignes (marques nationales seules en hyper et supermarchés sur un an glissant) a légèrement baissé en cette « P9 » 2023, de 19,2 à 18,8 points. Il se situe à ce niveau à peu près stable  inférieur à 20 depuis quatre mois, après une longue période de creusement qui l’avait porté à près de 32 points en mars.

1. Méthode dite de la demande : les prix correspondent aux ventes réelles par catégorie ; ils traduisent à la fois le prix de chaque article et l’arbitrage des consommateurs entre articles de la catégorie et entre circuits.
2. « Dernier prix payé à la journée sur les deux dernières semaines ».

Ilec – FE

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