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L’inflation sur un an au-dessous de 5 % dans la “grande conso”

29/02/2024

Les prix de la demande ont de nouveau diminué sur un mois. Et la hausse sur un an s’est encore repliée, de plus d’un point.

Considérée sur un mois, la tendance des prix dans un périmètre tous PGC était à un repli de 0,3 % (idem dans le périmètre “Égalim”), selon la note de conjoncture de Circana portant sur les prix de la demande1 d’une « période 2 » couvrant fin janvier et débutfévrier2 : une baisse moindre que celle constatée un mois plus tôt (– 0,5 % ), qui a concerné les hypermarchés et les supermarchés (– 0,4 % ) plus les drives (– 0,1 % ) et la proximité, où les prix sont étales depuis deux mois. Elle a été le fait des marques nationales plus que des MDD (– 0,4 % au lieu de 0,1 % ,)les une et les autres n’ayant été en inflation que dans le rayon bazar. Les baisses les plus fortes ont été enregistrées au rayon entretien : – 1,3 % pour les produits de marques, ce qui laisse deviner une anticipation de l’encadrement promotionnel dans ces catégories. Les prix de cession négociés pour les uns jusqu’au 15 janvier, pour les autres jusqu’au 31 – en principe – n’ont donc pas eu d’effet, ou pas encore, sur les produits achetés en rayons.

Sur un an, l’écart d’inflation entre marques et MDD, qui avait atteint 2,3 points de plus pour les marques en janvier revient à 2,1 : + 5,2 % pour les marques et 3,1 % pour les MDD.  L’écart s’est en revanche accru avec les premiers prix, les plus inflationnistes jusqu’en mai 2023 et désormais ceux qui le sont le moins (2,3 % ). L’inversion de l’écart a traduit depuis l’automne le choix des enseignes de pousser leurs marges sur les marques quand a commencé la séquence inflationniste, alors que l’évolution des prix par types de marques considérée sur quinze ans était autrement orientée, avec une hausse générale pour les marques deux fois inférieure à celle des MDD.

Globalement, les prix des PGC étaient en hausse de 4,5 % sur un an (4,6 % en hypermarchés, 4,1 % en supermarchés, 5,8 % en proximité et 4,9 % en drive), au lieu de 5,6 % en janvier. Le taux était un peu plus élevé, 5 % , dans le seul périmètre « ÉGA». C’est la dixième diminution du taux sur un an d’un mois à l’autre depuis le début de la séquence inflationniste des prix en décembre 2021.

De son côté, l’Insee estime pour février, dans des périmètres différents de celui de Circana (et un relevé de prix de l’offre), à 2,9 % l’augmentation des prix à la consommation , qu’il associe au ralentissement sur un an des prix de l’alimentation, des produits manufacturés et des services, les premiers ayant même un peu diminué sur un mois, à l’inverse de l’indice mensuel moyen.

La hausse des prix de la demande sur un an mesurée par Circana affecte différemment les catégories, avec des produits alimentaires d’épicerie à 5,8 % , à l’opposé du rayon DPH, à 0,6 % . Les écarts d’évolution des prix entre marques et MDD sont au fil des mois moins marqués dans le DPH, avec des produits MDD à 0 % et des marques à + 1,1 %. C’est au rayon crémerie que cet écart est le plus élevé : + 7,1 % pour les marques, + 3,4 % pour les MDD.

L’écart de prix moyens comparés entre enseignes (marques nationales seules en hyper et supermarchés sur un an glissant) remonte un peu en cette « P2 » 2024, à 19,8 points, mais demeure dans la fourchette 18-20 points depuis neuf mois, après une décennie de creusement (correspondant à une décennie de déflation des prix) qui l’avait porté jusqu’à près de 32 points.

1. Méthode dite de la demande : les prix correspondent aux ventes réelles par catégorie ; ils traduisent à la fois le prix de chaque article et l’arbitrage des consommateurs entre articles de la catégorie et entre circuits.
2 « Dernier prix payé à la journée sur les deux dernières semaines ».

Ilec – F. E.

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