Bonnes pratiques

Panzani : retour au train

30/03/2023

Le blé des pâtes de nouveau convoyé par voie ferrée ; ce n’est pourtant pas de la longue distance. Une coopération verticale et public-privé exemplaire.

La coopérative agricole Arterris de Castelnaudary (Aude) a rouvert le 28 mars une voie ferrée qui doit permettre de transporter en un seul convoi l’équivalent d’un chargement en céréales de cinquante camions. Son point de collecte de Beaucaire (Gard), qui reçoit depuis plus de trente ans les céréales de quinze mille agriculteurs coopérateurs, a pour premier client l’usine marseillaise Panzani, distante d’une centaine de kilomètres. Ce sont chaque année 25 000 tonnes de blé dur qui lui sont destinées. Or, situé en zone urbaine, ce site industriel ne peut stocker de grandes quantités. « La remise en service de la voie ferrée est une excellente nouvelle pour notre filière d’approvisionnement en blé dur et pour la transition vers un modèle d’agriculture durable que nous menons avec Arterris, observe la directrice affaires publiques de Panzani, Audrey Luc. Grâce à elle, nous optimisons ensemble notre capacité de transport et nous réduisons considérablement notre impact. »

Depuis huit ans, les voies ferrées desservant le site industriel de Panzani n’étaient plus opérationnelles, le transport par camions ayant été alors jugé plus économique. Le train – dont la motrice est la propriété d’Arterris – est à nouveau privilégié, pour des raisons écologiques et parce qu’il est deux à trois fois plus rapide à charger que les cinquante camions nécessaires pour transporter le même volume (jusqu’à 1 500 tonnes de blé). La relance des voies ferrées a cependant nécessité deux ans de travaux et un investissement de 360 000 euros, partagé entre la Compagnie nationale du Rhône (CNR), la communauté de communes, le plan France Relance et la Région Occitanie.

F. E.

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