Centrales délocalisées : l’agriculture très concernée
21/11/2025
Le cabinet Roland Berger a présenté le 5 novembre, lors d’une soirée Pact’Alim, une intéressante compilation de données sur l’agriculture, l’agroalimentaire et les entreprises selon leur taille.
Les grandes entreprises (GE) qui pèsent 42 % du CA de l’industrie agroalimentaire (IAA) ne pèsent que 40 % de l’EBE : un chiffre qui écarte le préjugé de la surmarge des grands industriels dans la chaîne de valeur. Les mêmes GE représentant 30 à 40 % du CA des IAA, mais aussi 65 à 70 % de la production agricole française ; d’où il résulte qu’elles « pèsent » entre 20 et 30 % des matières premières agricoles françaises, qui sont transformées par elles.
Or si l’on considère que les trois quarts de ces GE sont visées les alliances internationales à l’achat ou à la vente de pseudo-services, cela signifie que 15 à 20 % des matières premières agricoles françaises tombent sous les oukases et le rabot déflationniste des alliances anticoncurrentielles européennes entre enseignes.
Roland Berger a également évalué la rentabilité des PME et ETI et leur capacité à investir, notamment dans la décarbonation et conclu à une grande faiblesse des entreprises françaises à cet égard. Un problème de marges au taquet, peut-être, même avec des clients que n’inspire qu’un vertueux « discernement »¹ ?